OSKAR KOKOSCHKA A PARIS

« Un fauve à Vienne »
23 septembre 2022 – 12 février 2023

 

 

Oskar Kokoschka « Autoportrait » (1917) / Wuppertal, Von-der-Heydt-Museum

Réf. 00015_1980

© Artothek/ LA COLLECTION

Portrait d’Oskar Kokoschka (1909) – Réf. 000071_0865 – © Brandstaetter Images / LA COLLECTION

Le Musée d’Art Moderne de Paris présente la première rétrospective parisienne consacrée à
l’artiste autrichien Oskar Kokoschka (1886-1980). Retraçant sept décennies de création
picturale, l’exposition rend compte de l’originalité dont fait preuve l’artiste et nous permet
de traverser à ses côtés le XXe siècle européen.
Peintre, mais aussi écrivain, dramaturge et poète, Oskar Kokoschka apparaît comme un
artiste engagé, porté par les bouleversements artistiques et intellectuels de la Vienne du
début du XXe siècle. Par sa volonté d’exprimer l’intensité des états d’âmes de son époque, et
un talent certain pour la provocation, il devient pour la critique l’enfant terrible de Vienne à
partir de 1908 où, soutenu par Gustav Klimt et Adolf Loos, il inspire une nouvelle génération
d’artistes, parmi lesquels Egon Schiele. Portraitiste de la société viennoise, Kokoschka
parvient à mettre en lumière l’intériorité de ses modèles avec une efficacité inégalée.
Ébranlé par sa rupture avec la compositrice Alma Mahler avec qui il entretient une relation tumultueuse
entre 1912 et 1914, Kokoschka s’engage dans l’armée au déclenchement de la Première Guerre
mondiale. Il sera gravement blessé à deux reprises. Il enseigne ensuite à l’Académie des Beaux-Arts de
Dresde, où il recherche de nouvelles formes d’expressions picturales, en contrepoint des mouvements
contemporains tels que l’expressionnisme, la Nouvelle Objectivité et l’abstraction.
Voyageur infatigable, il entreprend dans les années 1920 d’incessants périples en Europe, en Afrique du
Nord et au Moyen Orient. Sa fragilité financière l’oblige à revenir à Vienne, qui connaît dès le début des
années 1930 d’importants troubles politiques, le contraignant à partir pour Prague en 1934. Qualifié
par les nazis d’artiste « dégénéré », ses œuvres sont retirées des musées allemands. Kokoschka
s’engage alors pleinement pour la défense de la liberté face au fascisme. Contraint à l’exil, il parvient à
fuir en Grande-Bretagne en 1938 où il prend part à la résistance internationale.
Après la guerre, il devient une figure de référence de la scène intellectuelle européenne et participe à la
reconstruction culturelle d’un continent dévasté et divisé. Il explore les tragédies grecques et les récits
mythologiques afin d’y trouver le ferment commun des sociétés. Prenant ses distances avec la culture
et la langue germanique, il s’installe à Villeneuve, en Suisse romande, en 1953. Les œuvres des
dernières années témoignent d’une radicalité picturale proche de ses premières œuvres, dans leur
absence de concessions. Sa croyance dans la puissance subversive de la peinture, vecteur
d’émancipation et d’éducation, demeure inébranlable jusqu’à sa mort.
Oskar Kokoschka. Un fauve à Vienne réunit une sélection unique des 150 œuvres les plus significatives de
l’artiste grâce au soutien d’importantes collections européennes et américaines.
Le Musée d’Art Moderne de Paris remercie ses partenaires, Morgan Stanley, mécène principal, VIG Re et
le Crédit municipal de Paris dont l’engagement contribue au rayonnement de cette exposition.
L’exposition sera présentée au Guggenheim Bilbao du 17 mars au 3 septembre 2023.

 

Retrouvez Oscar Kokoschka à LA COLLECTION !

 

Kokoschka, Oskar. Autoportrait. 1917. Peinture. Wuppertal, Von-der-Heydt-Museum.
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